30 avril 2020

« Portez un masque ! » est-il le nouveau : « Sortez couverts ! » ?

Le masque anti-projection, un moyen de protection qui nous concerne tous.

Contrairement au préservatif masculin ( le plus répandu ), le port du masque de protection concerne aussi bien les hommes que les femmes. S’il est affirmé avec précautions que les personnes atteintes de coronavirus sont plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie lorsqu’elles ont d’autres facteurs de comorbidités, porter un masque réduit considérablement les risques de propagation du virus pour tout le monde.

Aux dernières nouvelles, alors que nous pensions que les enfants étaient épargnés par la maladie, de nouveaux cas d’une maladie rare (la maladie de Kawasaki) font leur entrée dans les services pédiatriques de différents pays. Le sursaut actuel de cette maladie pourrait avoir un lien avec une contamination récente au coronavirus, bien que ces enfants n’aient pas développés les symptômes.

Disons-le sans retenue, nous pouvons affirmer qu’un déconfinement sans masque présenterait un risque éventuel pour toutes vies humaines. Il est donc nécessaire de s’informer sur les différents types de masques qui nous protègent et de tous s’équiper.

Le masque, une protection qui doit être aussi accessible qu’un préservatif ?

Alors dans un intérêt commun et comme cela a été le cas pour le préservatif, le masque devrait être accessible à tous, notamment aux personnes en situation de grande précarité.

Le prix unitaire d’un masque chirurgical vendu en grande surface se situe entre 60 et 95 centimes ( 95 centimes étant le prix maximum encadré par le gouvernement ). Le prix unitaire d’un préservatif sur internet varie entre 15 centimes et 3,30 euros alors qu’en pharmacie ces derniers sont vendus sans ordonnance entre 50 centimes et 2 euros l’unité.

On peut considérer que les prix de ventes directes sont donc assez similaires entre les deux moyens de protection. Il est même fort probable que les prix des masques diminuent encore, une fois que les stocks seront pleins.

Alors que les masques lavables constituent un moyen de protection largement encouragé par le gouvernement, plusieurs ateliers et entreprises se sont portés volontaires pour fabriquer des masques en tissu qui seront distribués gratuitement.

De la protection à l’objet publicitaire, une évolution parfois mal vue mais pourtant positive.

Vous souvenez vous du temps où on critiquait les différentes marques parce qu’elles distribuaient gratuitement des préservatifs à leur effigie ? Pas vraiment et pour cause, plus personne n’y voit un problème. C’est d’ailleurs très certainement la prochaine étape concernant les masques visages de protection. Tout le monde prend conscience qu’ils sont nécessaires, ils seront très prochainement rendus accessibles à tous et le fait d’en distribuer gratuitement est déjà perçu comme une action citoyenne.

Il est alors difficile d’imaginer que proposer la personnalisation sur des masques normés soit indéfiniment perçu comme une façon de profiter d’un business, surtout lorsque ces derniers sont destinés à être offerts dans un intérêt commun.

Évidemment l’impact de la marque présente sur le masque ou son emballage s’inscrit dans un processus de communication, mais le geste de distribuer un moyen de protection efficace et approuvé par les médecins laisse une empreinte positive aux yeux de tous.

Pour ce qui est des revendeurs de masques personnalisés, la réflexion n’est pas si différente. Ce qui est critiqué à ses débuts fini souvent par être convoité après une phase d’acceptation.

Gardez à l’idée que l’objectif est d’équiper un maximum de personnes. Si parmi la population, plusieurs personnes préfèrent porter un masque personnalisé réutilisable, confortable et esthétique plutôt qu’un modèle vierge disposant des mêmes normes, aucun problème.

Seules les personnes qui refusent de porter un masque devraient être raisonnées.

Aux États-Unis La NBA a annoncé le 17 avril « la production de masques aux couleurs des équipes de basket américaines ». Tout porte à croire que cela déclare officiellement l’arrivée du masque en tant qu’accessoire de mode dans notre quotidien…c’est le sujet d’un prochain article.

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